Mon dépistage du cancer du col de l’utérus
D’où vient-il
L’une des particularités du cancer du col de l’utérus, c’est que nous connaissons son origine, dans 99% des cas. Il se développe à partir d’une infection au papillomavirus humain (HPV). Le HPV se transmet généralement lors de moment d’intimité avec un ou un partenaire sexuel. Cette infection est très fréquente et ne se manifeste par aucun symptôme. Le virus peut ne rester que quelques mois, grâce au système immunitaire, ou au contraire s’installer plus durablement. C’est dans ce cas qu’il représente un danger, car au fil du temps, le virus va dégrader des cellules, d’abord de manière bénigne puis cancéreuse. Ce processus de plusieurs années nous permet de réaliser des dépistages en amont de tous symptômes.
Pourquoi se faire dépister ?
Heureusement, le système immunitaire est capable de guérir cette infection dans une grande majorité des cas. Bien que le système immunitaire soit performant, il se peut qu’il n’arrive pas à combattre l’infection au HPV. Dès lors, le virus s’installe et dégrade progressivement les cellules, et ce, sans se faire remarquer. C’est pour cela que le dépistage est important. Il permet de détecter le virus et la dégradation cellulaire avant qu’elles ne deviennent graves, voire cancéreuses.
Étapes par étapes.
J’ai entre 25 et 65 ans
À partir de 25 ans, les femmes sont invitées à se faire dépister du cancer du col de l’utérus. Elles doivent alors se rendre chez un professionnel de santé (gynécologues, sage-femme, médecin généraliste, médecin biologiste en laboratoire d’analyse, en PMI) pour effectuer un prélèvement. En fonction de l’âge, une femme n’aura pas exactement le même dépistage.
Le dépistage
Pour les femmes entre 25 et 30 ans, il s’agit d’un frottis cervico-utérin à réaliser tous les 3 ans. Le professionnel de santé va à l’aide d’une brosse prélever des cellules au niveau du col de l’utérus. Ces cellules seront alors examinées en laboratoire pour vérifier qu’elles soient normales. Si ce n’est pas le cas, la femme sera invitée à faire des examens complémentaires.
À partir de 30 ans, une femme est toujours invitée à se faire dépister, mais tous les 5 ans. Il s’agit d’un test HPV : la technique de prélèvement est la même, le professionnel de santé va frotter la muqueuse du sol de l’utérus avec une brosse. Or, cette fois l’analyse change : le laboratoire va chercher une trace ADN du virus HPV. Pas de virus, pas de problème. Cependant, en cas de trace de virus, un frottis (comme pour les femmes de 25 à 30) sera effectué pour établir s’il y a déjà ou non une dégradation cellulaire à cause du virus.
Résultats
Les résultats vous sont transmis, ainsi qu’au médecin qui assure le suivit.
Dans 96 % des cas, les résultats sont normaux. Cela signifie qu’aucune anomalie suspecte n’a été détectée lors du dépistage, ce qui exclut la possibilité d’un cancer ou d’une lésion précancéreuse. Vous serez alors invité à poursuivre votre suivi annuel et à renouveler votre dépistage.
Dans 4 % des cas, le résultat est anormal. Cela ne signifie pas que vous avez un cancer ou une lésion précancéreuse du col de l’utérus. Des cellules anormalement présentes ont été détectées. Pour en savoir plus, communiquez avec votre professionnel de santé pour discuter d’éventuels examens additionnels.